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Un projet innovant de restauration environnementale dans le Kasai Oriental, le Projet « Polygone Agroforestier du Kasai ».

Les ONG CODELT (Conseil pour la Défense Environnementale par la Légalité et la Traçabilité) et LACOME ( La Congolaise des Mines et d’Environnement)  ont mis en œuvre un projet dénommé : « Projet du Polygone Agroforestier du Kasaï », visant à planter « 100.000 arbres par an pour le Kasaï ». Ce projet qui est essentiellement axé sur la collaboration et l’implication des membres des communautés locales ayant droit, est une intervention de restauration environnementale à grande échelle dans le grand Kasaï, tout en s’inscrivant dans la vision du Gouvernement de la République Démocratique du Congo, visant le reboisement à grande échelle, avec effets d’entraînement sur la production agricole et le développement rural. D’où son concept, « Polygones agro forestiers du Kasaï ». Il est actuellement mis en œuvre dans le village de Bena Luanga, situé dans le groupement de Bakua-Tshiya, Secteur de Tshilundu, Territoire de Miabi, District de Tshilenge, au Kasaï Oriental.

En effet, le constat général tient au fait qu’au cours des vingt dernières années, il y a eu, dans le Kasaï, une combinaison de facteurs socio-économiques qui ont conduit à la disparition systématique des espaces forestiers anciens, entrainant l’appauvrissement des sols, la disparition de la biodiversité et l’accroissement de la pauvreté des populations environnantes. Parmi ces facteurs, figure, de manière prédominante, la recherche de bois énergie et de bois d’œuvre, le déboisement pour l’exploitation minière ainsi que l’agriculture itinérante sur brûlis, modèle traditionnel d’agriculture pratiquée dans le milieu.

C’est ainsi que le Kasaï a été ciblé par le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement, dans son rapport de 2011, comme une zone prioritaire d’intervention d’activités de restauration environnementale par la foresterie et l’agroforesterie.

Ce projet apportera entre autre une solution à :  la déforestation pour les usages courants , la non disponibilité de bois énergie et la déplétion continue des stocks de carbone des anciennes forêts en disparition continue et dans les sites miniers abandonnés.

Avec l’ambition de boiser 14.000 hectares, le projet a jusque-là couvert 70 hectares sur fonds propres des organisations partenaires (CODELT et LACOME). Les premiers arbres ont été plantés il y a cinq ans, en 2010. Avec les arbres que contient la pépinière, 120 hectares pourraient être couverts d’ici fin 2015. N’étant plus en mesure de continuer à assurer le maintien de cet investissement écologique, CODELT et LACOME ont convenu de postuler pour les Fonds FIP (Forest Investment Program), en vue de le poursuivre. Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé à cet effet par le Ministère de l’Environnement de la RDC, sur financement de la BAD (Banque Africaine du Développement).

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